Le Vendéen Vengé

👆 Fin d'année 1793 : profanation des tombeaux de nos Rois, à St-Denis (11) 👁 Relire 10è. partie — « Il y eut quelque chose d'épouvantablement sacré - celui qui s'oppose au divin, celui qui fait douter de Dieu - dans l'acharnement des violeurs de tombes à s'enfoncer comme des termites en plein fondement des siècles 1ers, comme si c'était un droit nouveau de vie & de mort sur le passé découlant naturellement de la Déclaration des droits de l'homme & du citoyen [...] Le 21 octobre 1793, au-delà du sarcophage de Philippe Auguste, mort en 1223, ils piétinaient en territoire inconnu, sans plan, sans repères [...]. Avec le poids des siècles, peut-être celui de la honte commençait à leur peser. Le 1er de ces rois anciens découvert fut Louis VII le Jeune, 6ème Capétien. Louis VI le Gros, son père, ne livra qu'un sarcophage vide. » 📚 Jean RASPAIL, 'Sire' (1991). #JeanRaspail #Révolution1789

👆 Fin d'année 1793 : profanation des tombeaux de nos Rois, à St-Denis (10) 👁 Relire 9è. partie — « Le roi Saint Louis, inhumé aussi à Saint-Denis, ne fut jamais retrouvé. Doublement odieux, comme roi & comme saint, on imagine l'acharnement avec lequel on le chercha, on le traqua de caveau en caveau. Peine perdue. Sa grande ombre s'étend, tutélaire, sur la vieille basilique assiégée. Quant aux autres... Les cercueils de plomb ne datant que du XVIe siècle, les chairs de "tout ce monde-là" étaient réduites en poussière [...]. La récolte d'objets précieux n'avait pas été à hauteur de leurs espérances. Nos princes s'étaient le plus souvent couchés dans leur tombeau en chemise, sans bijoux ni attributs royaux, en signe d'humilité chrétienne. » 📚 Jean RASPAIL, 'Sire' (1991). #JeanRaspail #Révolution1789

« On oublie ce que représente pour nous la tradition monarchique. C'est quelque chose que mon pays ait vécu mille ans sous ce régime ! Mais, en vérité, il n'a pas vécu seulement sous ce régime; le régime et le pays sont nés ensemble. Le pays s'est formé avec lui, de sorte que l'histoire du régime est sa propre histoire - l'histoire des institutions, des lois, des mœurs de l'ancienne France que l'on appelle par ailleurs très injustement la "Vieille France" et qui se trouve presque intacte dans la France actuelle. La sensibilité française, en 1789, était déjà formée depuis longtemps, et 150 ans d'apparente réaction contre le passé ne suffisent pas à modifier profondément nos réactions morales, notre conception particulière du devoir, de l'amour, de l'honneur. De sorte que le rythme profond de notre vie intérieure n'est en rien différent de celui d'un contemporain de Louis XVI. En ce sens, on peut dire que tous les Français sont monarchistes comme moi. Ils le sont sans le savoir. Moi, je le sais. » 📚 Georges BERNANOS, 'Nous autres, Français' (1939) #GeorgesBernanos

« Tous ces parents héroïques, tous ces enfants magnanimes, tous ont été trompés d'indigne manière. On les a persuadés que cette patrie divinisée, cette patrie assoiffée de sang, était la leur. Ils ont cru combattre pour la France, alors qu'ils combattaient pour la patrie révolutionnaire, c'est-à-dire pour rien. » 📚 Jean DE VIGUERIE, 'Les deux patries' (1998). #JeanDeViguerie #Massacre1418

👆 Fin d'année 1793 : profanation des tombeaux de nos Rois, à St-Denis (9) 👁 Relire 8è. partie — « Il fallut plusieurs sondages pour repérer l'entrée du caveau de François Ier. Le créateur du Collège de France était là avec toute sa famille, sa mère la reine Louise, Claude de France, sa femme, & 3 de leurs enfants [...]. Dans l'ordre chronologique du viol des sépultures : Charles VI, Isabeau de Bavière, Charles VII, Blanche de Navarre, François II, la reine Margot, Charles VIII, Henri II, Catherine de Médicis, Charles IX, Henri III, Louis XII, le Père du peuple, Louis X le Hutin, Philippe Auguste, qui déçut + encore que Louis XV parce que son sarcophage était vide. Louis VIII le Lion, Marguerite de Provence, l'épouse de St-Louis, Charles IV, dernier des Capétiens directs, Philippe le Bel, Jean II le Bon, Philippe III le Hardi. Il ne s'agissait là que de têtes couronnées, car on balança aussi dans la fosse des princes, des ministres [...]. » 📚 Jean RASPAIL, 'Sire' (1991). #JeanRaspail #Révolution1789

👆 Fin d'année 1793 : profanation des tombeaux de nos Rois, à St-Denis (8) 👁 Relire 7è. partie — « L'après-midi, l'on passa aussitôt aux Valois. Le 1er cercueil ouvert fut celui de Charles V le Sage, mort en 1380. Ce qui excita les violeurs de tombes & leur fit redoubler d'efforts, c'est que contrairement aux Bourbons, ce Valois avait été inhumé avec ses insignes royaux. On n'allait plus se crever pour rien au fond des caveaux. De Charles V on trouva la couronne, la main de justice en argent, le sceptre long de 5 pieds, surmonté de feuilles d'acanthe en vermeil, ainsi qu'une simple baguette de coudrier, et, dans la tombe de son épouse Jeanne de Bourbon, une quenouille de bois, symbole d'humilité, double rite qui remontait aux rois païens. » 📚 Jean RASPAIL, 'Sire' (1991). #JeanRaspail #Révolution1789

👆 Fin d'année 1793 : profanation des tombeaux de nos Rois, à St-Denis (7) 👁 Relire 6è. partie — « C'est alors qu'on découvrit Louis XV. Dieu sait qu'on l'attendait, celui-là, pour lui montrer comme on s'en souvenait & combien on l'avait haï, à sa mort, le Bien-Aimé ! Que n'avait-on dit, qu'il était mort de la vérole, déjà pourri vivant, qu'à la fin de sa vie on ne pouvait l'approcher sans être asphyxié [...]. Il déçut. Son cercueil ne répandit aucune exhalaison mauvaise. Après 20 ans d'ensevelissement, on le trouva très bien conservé & la peau blanche aussi fraîche que s'il venait d'être inhumé [...]. C'était le 16 octobre 1793, entre 9 et 11 heures du matin, à l'heure où la reine Marie-Antoinette était menée à l'échafaud dans la charrette ordinaire du bourreau, tournant le dos au cheval, les mains liées derrière le dos & les cheveux roides sur la nuque. » - Lire 8è. partie. 📚 Jean RASPAIL, 'Sire' (1991). #JeanRaspail #Révolution1789

Une de mes nombreuses trouvailles lors de mes pérégrinations en terres bretonnes. Imaginez vos ancêtres, s'agenouillant ici chaque semaine, dès leur enfance jusqu'à leur mort... Ils savaient ce que nous n'imaginons plus. Lorsque le monde prend le chemin de la laideur, il est bien important de se ressourcer là où la Beauté est préservée. #FoiCatholique

« Ce qu'il y a d'affreux c'est que le Français s'habitue petit à petit à n'être plus libre. Cela se fait tout doucement. Peut-être faudra-t-il qu'il perde la liberté complètement pour en retrouver le sens par le sacrifice & la mort. » 📚 Georges BERNANOS, 'Français, si vous saviez...' (1961) | article publié le 20 mars 1947. #GeorgesBernanos

👆 Fin d'année 1793 : profanation des tombeaux de nos Rois, à St-Denis (6) 👁 Relire 5è. partie — « Pensez-vous qu'il rentra chez lui, le peuple, vengé, apaisé ? Et bien, non ! Plus les caveaux puaient, plus la foule s'agglutinait. On entassa, dans la fosse des Bourbons, des dauphins, des Mademoiselles, des Grandes Mademoiselles, et Monsieur, le calamiteux Orléans, des ducs de Bourgogne, d'Anjou, d'Aquitaine, de Bretagne, de Montpensier, des princes mort-nés qu'applaudissaient les mégères parce qu'au moins "ceux-là n'avaient pas vécu", une Stuart égarée, des duchesses de Parme, d'Artois, d'Angoulême, de Berry, et la Palatine, et Turenne, et le Grand Condé, et tant de filles de France qui s'appelaient Marie, Marie-Zéphirine, Marie-Adélaide, Louise-Marie, Marie-Elisabeth, Marie-Anne [...]. La basilique n'était plus respirable, mais le peuple reniflait avec passion. Ceux qui tombaient, suffoqués, étaient célébrés tel des héros. » - Lire 7è. partie. 📚 Jean RASPAIL, 'Sire' (1991). #JeanRaspail #Révolution1789